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Holocauste – Garder le débat ouvert et la Vérité en Vue
Un message du Nouveau Forum CODOH
CODOH Editors 24 octobre 2024
« Parfois les historiens apportent de nouveaux éléments de nature à remettre en cause notre vision du déroulement de certains événements historiques. Pour l’Holocauste, il ne saurait y avoir de nuance, c’est un fait qui s’impose ».
— Le juge Joseph A. Greenaway Jr, opinion dans l’affaire Ali c. Woodbridge Township School District (2020)
Dire d’une chose qu’elle est évidente, c’est admettre qu’il nous faut l’accepter sans preuve ni explication. C’est là effectivement la position prévalente sur l’Holocauste: bien que nous entendions régulièrement parler de toutes ces preuves accablantes et innombrables, ceux assez téméraires pour en demander ne serait-ce que quelques-unes, ne tardent pas à comprendre qu’ils ne sont pas, c’est le moins qu’on puisse dire, les bienvenus.
Cette insistance quasi hystérique à prétendre qu’aucun doute n’est possible – pour ne pas dire, admissible – est hautement suspecte et suffirait à elle seule à piquer au vif notre curiosité. Même un coup d’œil rapide permet de se rendre compte qu’on nous a promené dans les grandes largeurs. On exige de nous un niveau de certitude qui ne saurait être que l’apanage des religions ou des sciences exactes, un niveau de certitude qui se trouve être, de surcroît, démenti par les plus éminents tenants de la thèse de l’Holocauste.
Les premiers travaux sur l’Holocauste
“On a tendance à s’accrocher au fait qu’il y a eu 6 millions de morts parce que c’est ce qui a été dit en 1945. Et les gens ne veulent plus en démordre”.
La première histoire «encyclopédique» en anglais de ce que nous appelons aujourd’hui « l’Holocauste », c’est l’ouvrage de Gerald Reitlinger intitulé The Final Solution : The Attemptate to Exterminate the Jews of Europe, 1939-1945, publié en 1953. Quelques années plus tard, en 1961, Raul Hilberg publiait The Destruction of the European Jews, qui allait devenir un texte de référence. Si « l’Holocauste » jouit aujourd’hui d’une aura considérable auprès des universités les plus prestigieuses, force est de constater que c’était loin d’être le cas à l’origine. Le livre de Reitlinger a été publié par Valentine Mitchell, une maison d’édition britannique spécialisée dans le judaïsme. Celui de Hilberg a été publié aux obscures presses du Quadrangle et avec d’énormes difficultés. Aucun des deux n’était à la base un historien universitaire. Hilberg avait étudié à l’université du Vermont, mais c’était en sciences politiques. Il est également frappant de constater que ces deux grands pionniers donnaient un nombre de décès nettement inférieur aux traditionnels six millions. Le chiffre de 5,1 millions avancé par Hilberg s’en éloignait déjà dangereusement, mais que dire de celui de Reitlinger qui estimait le nombre entre 4 194 200 et 4 591 200: aujourd’hui, on crie au négationnisme pour moins que ça.
Les recherches de Reitlinger, en particulier, avaient le mérite de faire preuve d’un certain sens critique, certes insuffisant, mais il semble bien en tout cas que Reitlinger ait bénéficié d’une plus grande marge de manœuvre que ceux qui l’ont suivi, ne serait-ce qu’en raison de son origine juive, et puis, il faut bien le dire, on n’était pas encore pleinement rentré dans l’époque de la sacralisation à outrance de l’« Holocauste ». Reitlinger a souvent fait des remarques sur des contradictions manifestes et des difficultés que la plupart de ses successeurs préféreront passer sous silence de peur de susciter des doutes. Il estimait que les décomptes des corps figurant dans de nombreux documents allemands étaient exagérés, irréalistes. Il jugeait « ridicule » le chiffre de 4 millions de morts avancé par les Soviétiques à Auschwitz. Sa propre estimation était de 840 800, un peu moins que ce qui est avancé de nos jours. De même, il rejetait le chiffre de 1,5 million de personnes prétendument tuées à Majdanek, arguant qu’il « ne s’agissait pas d’une usine de mort sur le modèle d’Auschwitz » (sans pour autant en tirer la conclusion logique sur le bilan global de l’Holocauste). Contrairement à Hilberg, Reitlinger n’avait pas manqué de relever les anachronismes dans les aveux de Rudolf Hoess, le commandant d’Auschwitz, et s’était efforcé, en vain, de les expliquer. Il a également fait preuve d’une certaine prudence à l’égard de la prétendue confession sur son lit de mort de Franz Ziereis, le commandant de Mauthausen, estimant qu’elle n’était « pas très fiable ». Il faisait part de certains documents qui semblaient propres à saper la thèse de l’extermination, comme l’ordre donné par Himmler en décembre 1942 de réduire le taux de mortalité dans les camps de concentration, y compris Auschwitz, par tous les moyens nécessaires. En rapportant les témoignages sur les exécutions de masse, Reitlinger faisait remarquer, en tentant de l’expliquer, la surprenante passivité des victimes.
L’état d’esprit des victimes, qui s’étaient docilement déshabillées, jetant une pelletée de sable sur les corps encore agités de soubresauts de leurs proches, puis, qui se sont restées allongées, nues, par une température inférieure à zéro, en attendant patiemment de recevoir une balle dans la nuque, n’était rien d’autre que la résignation normale des condamnés.
De même, à propos du massacre de Babi Yar, près de Kiev, Reitlinger souligne avec un certain sens de l’euphémisme les difficultés pratiques, notant qu’« il aura fallu faire preuve d’une ingéniosité assez poussée pour maintenir tranquillement assises sur le bord de la route 33 771 personnes, pendant deux jours, alors que les détonations se succédaient en rafales à proximité ». [FG: 33 771 personnes en deux jours, c’est invraisemblable, mais ça n’a pas empêché Dimitri Chostakovitch de faire de Babi Yar le thème de sa XIIIe symphonie – dite Babi Yar, pour que personne n’oublie. Une symphonie, ce n’est pas une preuve, mais c’est aussi à ça que se heurte le révisionnisme. Et attention, ce sont les autorités soviétiques qui ont retardé la première de cette symphonie, parce qu’au départ, Chostakovitch ne parlait que de victimes juives, alors que Khrouchtchev, Ukrainien, exigeait qu’il soit question de victimes juives et russes]
Dans son annexe, Reitlinger écarte les « statistiques démographiques habituelles qui sont basées uniquement sur de prétendus recensements d’avant et d’après-guerre, les deuxièmes étant obtenues en déduisant des premières le chiffre que l’on veut prouver ». Il s’est étalé assez longuement sur les difficultés rencontrées pour obtenir des chiffres pour l’Europe de l’Est « alors que les chiffres qui ont été avancés n’ont aucun rapport avec les faits tels qu’ils sont connus ». Il a également noté les écarts importants entre les diverses estimations du nombre de Juifs en Russie, « dont aucune n’est réaliste » selon lui, étant donné que l’on sait qu’un nombre important de Juifs polonais se sont échappés en Union soviétique.
Le rejet par Reitlinger du chiffre de six millions ulcérait Léon Poliakov, ce dernier, issu d’une famille juive qui avait fui la Russie au moment de la révolution pour s’établir en France, était aussi un des pionniers de l’histoire de l’Holocauste, mais pleinement «à charge» [FG: Léon Poliakov, n’a rien à voir avec le peintre Serge Poliakov, qui, lui, a une place à son nom dans le XIIIe arrondissement à Paris]. Dans un article publié en 1956, Poliakov réfutait les propos de Reitlinger en se bornant à déclarer que « Les données estimatives disponibles sont suffisamment abondantes et fiables pour que nous puissions accepter, comme le chiffre le plus probable, le total « classique » de 6 millions ». Dans le même article, Poliakov déclare que le nombre de Juifs tués à Auschwitz peut être estimé « prudemment » ( !) à deux millions, soit environ le double de l’estimation actuelle. Poliakov s’appuyait sur les aveux du commandant d’Auschwitz, Rudolf Hoess, qui avait « reconnu » avoir tué 2,5 millions de personnes, et que Poliakov prenait pour argent comptant. Reitlinger, pour sa part, n’avait jamais pris au sérieux les chiffres de Hoess et attribuait ce chiffre excessif à une « curieuse mégalomanie inversée ».
En fin de compte, c’est Poliakov qui aura obtenu gain de cause, les chiffres de Reitlinger, tout comme ceux de Hilberg, étant complètement délaissés au profit du chiffre « classique » de six millions, un chiffre qui ne bougera plus, en dépit de ses tares évidentes – les spécialistes de l’Holocauste se faisant, au fil du temps, de plus en plus dogmatiques à son sujet. On le voit clairement dans les travaux de Lucy Dawidowicz dans les années 1970. Dawidowicz avait une chaire à l’université Yeshiva dans le domaine alors émergent des « études sur l’Holocauste », bien qu’elle ne soit jamais arrivée au bout des deux maîtrises auxquelles elle s’était inscrite. (Une fois de plus, nous constatons que le prestige académique dont on crédite les tenants de l’Holocauste est un phénomène tardif). Dans le best-seller de Dawidowicz de 1975, La guerre contre les Juifs, Dawidowicz estime à 5 933 900 le nombre de Juifs morts pendant l’Holocauste, un chiffre miraculeusement proche du seuil souhaité, qui avait en outre l’avantage de donner l’illusion d’une précision statistique.
La deuxième vague des études sur l’Holocauste
“Entre-temps, la guerre contre l’Union soviétique a permis d’envisager d’autres territoires pour la solution finale. Le Führer a donc décidé que les Juifs ne seraient pas envoyés à Madagascar, mais à l’Est”.
Franz Rademacher, mémo, 10 février 1942 (NG-5770)
Au fil du temps, la recherche sur l’Holocauste est passée du statut de sujet particulier intéressant les Juifs uniquement, à celui d’un champ d’études plus professionnalisé. Si les conclusions générales sont restées plus contraintes que jamais, des corrections sensibles ont été apportées aux détails de l’histoire.
Au cours des procès de Nuremberg, il a été admis que la «solution finale», ou l’extermination des juifs, a commencé avec l’opération Barbarossa, à l’été 1941. La plupart des premiers historiens de l’Holocauste ont interprété l’ordre de Göring à Heydrich du 31 juillet 1941, au sujet de la « solution finale », comme étant un plan d’extermination. Reitlinger, Hilberg et Dawidowicz ont tous compris ce document dans ce sens, Reitlinger faisant remarquer que l’ordre était arrivé « étonnamment tard ». Le discours d’Hitler de janvier 1939, avec sa « prophétie » concernant l’« anéantissement » des Juifs, bien qu’il n’ait pas fait l’objet d’une interprétation littérale en 1939, a été couramment cité après la guerre comme preuve de ses intentions génocidaires. L’invasion russe, le désir de Lebensraum pour la race supérieure, tout cela a été considéré comme faisant partie d’une idéologie nazie intrinsèquement génocidaire.
Cette conception traditionnelle de la solution finale en tant que décision centralisée a l’avantage d’être simple et intuitive. Mais il y a un hic : les documents allemands la réfutent catégoriquement. Des documents datant de 1940 et d’une grande partie de 1941 – soit la période alléguée de préparation de l’Holocauste – il ressort clairement qu’il n’existait alors aucun plan d’extermination. Le tribunal de Nuremberg le reconnaissait, mais cela ne l’a pas empêché d’en développer une interprétation exactement inverse. Lors du procès de la Wilhelmstrasse (affaire NMT XI), l’accusation avait compilé une liasse de documents clés relatifs à la politique juive (NG-2586). Cette liasse comprenait, entre autres, le décret de Göring à Heydrich, le procès-verbal de la célèbre conférence de Wannsee et une note de Martin Luther datant d’août 1942 qui récapitulait en détail la politique juive du Reich jusqu’à cette date. On serait bien en peine de trouver dans toute cette masse de papier le moindre indice d’un programme d’extermination, on en trouve par contre plusieurs qui semblent contredire cette thèse, comme le projet de réinstallation des Juifs à Madagascar. L’explication bateau consiste à dire que les Allemands avaient soin de ne jamais parler explicitement de leur véritable politique et que toutes les références au transfert des Juifs « vers l’Est » et autres étaient des euphémismes. Le juge Leon Powers émettait pour sa part une opinion divergente intéressante qui, à bien des égards, anticipait les difficultés rencontrées par la suite par les historiens de l’Holocauste.
Il est également erroné, me semble-t-il, de supposer que toute référence à la « solution finale » de la question juive signifie l’extermination. Le fait est que lorsque les premières campagnes contre les Juifs ont été lancées, l’expression « solution finale » est apparue. En général, dans les premiers temps, la solution finale signifiait l’émigration forcée. Pendant une certaine période, il s’agissait de déporter les Juifs à Madagascar. À la suite de la conférence de Wannsee, il s’agissait de les déporter dans des camps de travail à l’Est. Elle n’a jamais signifié l’extermination, sauf pour quelques initiés.
Les faits montrent que le programme d’extermination a été mené dans le plus grand secret. Hitler a ordonné oralement à Himmler de lancer l’action ; ce dernier a soigneusement sélectionné ses collaborateurs dans cette entreprise et leur a fait jurer le secret ; des lieux à l’écart ont été choisis et ont été déguisés en camps de travail semblables à ceux situés à proximité. Le programme a été mis en œuvre avec l’obsession d’empêcher le peuple allemand, et toutes les personnes non liées à l’entreprise, de savoir ce qu’il se passait. Les témoignages de ceux qui étaient au cœur de ce terrible programme d’extermination tendent fortement à montrer que pas plus de 100 personnes au total étaient informées de l’affaire. (NMT Green Series, Vol XIV, pg. 909-910).
Dans les années 1970, ces contradictions ont incité certains historiens, en particulier en Allemagne de l’Ouest, à proposer des théories alternatives, dites « fonctionnalistes », qui permettaient de contourner les documents en évitant de les prendre de front. Le point extrême de ces théories aura sans doute été atteint par David Irving dans son livre Hitler’s War (1977), pour qui l’Holocauste a carrément eu lieu à l’insu d’Hitler.
Comment ces chercheurs rendaient-ils compte des anomalies telles que le plan de Madagascar ? Ou celle, antérieure, du projet Nisko de créer une réserve juive près de Lublin ? Les fonctionnalistes avaient compris que ces faits posaient problème et qu’ils ne pouvaient pas être interprétés comme des écrans de fumée ou comme de simples étapes transitoires dans un programme d’extermination élaboré de longue date, ainsi que le supposait Dawidowicz. Les fonctionnalistes traitent de ces difficultés en commençant par reculer la date de la prise de décision de l’extermination, selon les personnes interrogées, ils la situent entre septembre et décembre 1941. En outre, les fonctionnalistes proposent un programme d’extermination moins centralisé, plus improvisé, voire, plus spontané.
Les fonctionnalistes parviennent à éviter certaines difficultés, mais la théorie d’un Holocauste «émergent» des circonstances qu’ils proposent est franchement un peu bizarre et à mille lieues de ce que croit la majorité du grand public. C’est presque déjà du révisionnisme, par exemple, selon ces fonctionnalistes, l’ordre donné par Göring à Heydrich est trop précoce pour être un ordre d’extermination, ce qui signifie que l’expression « solution finale » n’est pas intrinsèquement génocidaire (comme le juge Powers l’avait fait observer en son temps). De même, il devient difficile de maintenir une interprétation littérale de la « prophétie » d’Hitler de janvier 1939, étant donné que cette prophétie a été faite bien avant que la décision d’extermination n’ait été prise. De plus, le fait qu’Hitler ait prétendument menacé de commettre l’Holocauste dans un discours public rapporté par la presse internationale ne cadre pas avec l’idée que le programme était si secret qu’on ne pouvait en parler qu’en langage codé, y compris dans les notes internes.
Les Révisionnistes
Le grand révisionniste français Robert Faurisson faisait remarquer un jour qu’il était curieux de voir comment les chercheurs officiels pouvaient, dans certains cas, laisser leur esprit critique s’éveiller pour ensuite, inexplicablement, le laisser « sombrer en léthargie » dès qu’Auschwitz ou tel autre dogme sacré était menacé. Les révisionnistes se distinguent par leur volonté de laisser libre cours à leur esprit critique, sans arbitraires.
Le Français Paul Rassinier est généralement considéré comme le pionnier du révisionnisme de l’Holocauste, c’est un homme de gauche qui fut lui-même prisonnier politique dans les camps de concentration de Buchenwald et de Dora. Rassinier a suscité un tollé par ses écrits d’après-guerre qui remettaient en cause les idées reçues sur les camps de concentration. Il constatait qu’une grande partie de la littérature à sensation sur les camps ne correspondait pas du tout à son expérience, et il a cherché à en redresser l’image. L’intérêt de Rassinier pour ce sujet n’a jamais faibli. Au contraire, au fil du temps, il a cherché à dépasser son expérience personnelle pour déboucher sur des conclusions plus générales au sujet des fameuses chambres à gaz nazies et des six millions, largement mythiques selon lui.
Même avant Rassinier, il existait une tendance au scepticisme ou au « proto-révisionnisme » perceptible déjà durant la guerre. Dès 1942, on affirmait que les Juifs étaient exterminés, non seulement dans les désormais célèbres chambres à gaz, mais aussi dans des chambres à vapeur, des chambres d’électrocution et d’autres méthodes d’exécution créatives. Les corps des victimes auraient été utilisés pour la production de savon. Ces rapports d’atrocités étaient publiés dans les journaux, mais il s’agissait généralement d’histoires mineures reléguées dans les dernières pages. Certaines parutions, comme le Christian Century, rejetaient ouvertement ces récits et divers commentateurs faisaient remarquer les similitudes avec les usines de savon, les bébés passés au fil de la baïonnette et d’autres récits d’horreur discrédités de la Première Guerre mondiale [FG: l’histoire de l‘usine à savon à base de graisse de cadavre date de 1917]. En coulisses, de nombreux fonctionnaires du département d’État étaient également sceptiques. Ce scepticisme s’est en grande partie dissipé avec la libération des camps et les procès de Nuremberg, mais il restait quelques proto-révisionnistes comme le journaliste Douglas Reed, en plus de Rassinier, déjà cité.
Il a fallu attendre un certain temps pour que la thèse révisionniste ne se développe avec toute la rigueur voulue. S’il fallait ne retenir qu’une date, 1976, l’année de publication du livre d’Arthur Butz The Hoax of the Twentieth Century, s’imposerait. Professeur d’ingénierie électrique à l’université Northwestern, Butz a commencé à écrire son livre sur son temps libre, au début des années 1970. Après avoir lu Hilberg, Butz avait acquis la conviction que cette histoire d’extermination était une « mystification », qui plus est, toxique, à laquelle le monde universitaire apportait sans sourciller sa caution, un scandale qu’il « estimait de son devoir » de dénoncer. Butz avait examiné en détail les preuves issues des procès de Nuremberg et les travaux de Reitlinger et Hilberg. Le livre dépassait de la tête et des épaules tous les travaux révisionnistes antérieurs et a servi de base aux recherches ultérieures qui prenaient dès lors un essor rapide au cours des années 1980.
Les études traditionnelles sur l’Holocauste ont tendance à privilégier les témoignages et s’abstenir de prendre en compte les preuves matérielles. Les révisionnistes ont examiné les principaux témoignages dans leur ensemble. Il en ressort que les chercheurs officiels se sont évertués à reconstituer une histoire en utilisant des témoignages très discutables et souvent contradictoires, sans aucune explication ou justification, rejetant dans l’ombre les parties les plus contradictoires et les plus embarrassantes. Il suffit de lire certaines de ces sources primaires pour se rendre compte du problème que posent les témoignages.
Le 25 décembre 1943, j’ai eu le typhus et j’ai été sélectionnée par les docteurs Mengele et Tauber avec environ 350 autres femmes. On m’a fait me déshabiller et on m’a emmenée en camion dans une chambre à gaz. Il y avait sept chambres à gaz à Auschwitz. Celle-ci était souterraine et le camion a pu descendre la rampe et entrer directement dans la chambre. C’est là que nous avons été jetés sans ménagement sur le sol. La pièce mesurait environ 12 mètres de côté et de petites lampes sur le mur l’éclairaient faiblement. Lorsque la pièce fut pleine, on entendit un sifflement provenant du point central sur le sol et du gaz entra dans la pièce. Au bout d’une dizaine de minutes, certaines des victimes ont commencé à se mordre les mains et à écumer, du sang a coulé de leurs oreilles, de leurs yeux et de leur bouche, et leur visage est devenu bleu. J’ai souffert de tous ces symptômes, ainsi que d’une sensation de gorge serrée. J’étais à moitié conscient lorsque le Dr Mengele a appelé mon numéro et m’a fait sortir de la chambre. J’attribue mon sauvetage au fait que la fille d’un ami aryen, médecin à Auschwitz, m’a vu être transporté dans la chambre et l’a dit à sa mère qui a immédiatement fait appel au Dr Mengele. Apparemment, il s’est rendu compte qu’en tant que prisonnier politique, j’avais plus de valeur vivant que mort et j’ai été libéré. (Regina Bialok, mai 1945, témoignage au procès de Belsen).
Cela pose quelques problèmes. Par où commencer? Déjà, les caves censées servir aux gazages n’étaient pas accessibles en camion de la manière décrite. Le gaz n’était pas non plus censé surgir du sol, mais plutôt être déversé en granulés du plafond. Il n’est pas crédible que la victime ait été extraite d’une chambre à gaz densément peuplée en plein milieu d’une séance de gazage, qui plus est, par le Dr Mengele. Les victimes d’un gazage au cyanure d’hydrogène n’ont pas de sang qui leur sort des oreilles, des yeux et de la bouche. Ce témoignage absurde n’est pas un cas isolé, on pourrait en remplir des volumes. Il n’est pas non plus vrai que les témoignages les plus importants soient d’une qualité largement supérieure. Comme les révisionnistes l’ont montré au fil des ans, bon nombre des témoins « vedettes » sur lesquels s’appuient les histoires traditionnelles, tels que Rudolf Hoess, Kurt Gerstein, le Dr Miklos Nyiszli, Rudolf Vrba et Yankel Wiernik, posent des problèmes similaires.
Les révisionnistes vérifient ces récits, y compris sur le plan de leur crédibilité scientifique, passant en revue le type exact d’analyses qui ont été délibérément évitées. Ceux qui s’intéresseront aux travaux révisionnistes apprendront toutes sortes de choses telles que la teneur en monoxyde de carbone des gaz d’échappement des moteurs diesel, la courbe d’évaporation du Zyklon B et la façon dont le cyanure d’hydrogène réagit avec le fer. Les détails de ces arguments sont trop nombreux pour être abordés ici, mais voici quelques points importants.
Chambre à Gaz. Pour qu’une pièce puisse être utilisée pour des gazages massifs, il existe certaines exigences techniques. Il faut tout d’abord qu’il y ait un moyen d’introduire le gaz dans la chambre et d’aérer ensuite la pièce. Le gazage collectif de personnes non entravées présente des difficultés supplémentaires, comme la nécessité de renforcer toutes les portes et fenêtres. Pour des raisons techniques, il est très peu probable que les installations dont on prétend qu’elles ont été des « chambres à gaz » destinées aux exécutions collectives aient fonctionné comme on le prétend. En outre, les pièces en question avaient souvent des fonctions évidentes et banales: douches, morgues, chambres de fumigation, buanderies, etc. Faut-il croire que les Allemands disposaient d’une telle diversité de « chambres à gaz » de fortune, conçues dans la plus grande improvisation? Ou est-il plus probable que les Alliés aient attribué des visées sinistres à des installations inoffensives à des fins de propagande ?
Les Corps. Étant donné que l’on affirme que six millions de personnes ont été tuées et que la majorité d’entre elles l’ont été dans des lieux connus avec précision, il n’est pas déraisonnable de se demander s’il existe des fosses communes dans ces camps pour corroborer ce massacre. Il peut être surprenant pour le profane d’apprendre que l’histoire officielle est que les Allemands ont brûlé presque tous les corps. On prétend qu’environ 1,5 million de corps ont été enterrés dans les trois camps de Treblinka, Belzec et Sobibor, et que les Allemands ont ensuite déterré tous ces corps et les ont brûlés à l’air libre avec du bois. Cela représenterait des milliers de corps par jour éliminés de cette manière. Les révisionnistes affirment que ce n’est pas réaliste, en outre, il n’y a aucune preuve attestant que ces camps recevaient les quantités phénoménales de bois que cela aurait nécessité. De même, pour Auschwitz, nous soutenons que l’affirmation selon laquelle des milliers de personnes étaient incinérées chaque jour dans les fours n’est absolument pas réaliste.
L’establishment de l’Holocauste refuse généralement de considérer ces points et les considère comme tabous. En 1979, le révisionniste Robert Faurisson a fait sensation en France en remettant en cause les chambres à gaz dans les pages du journal Le Monde. Une réponse péremptoire à Faurisson, signée par 34 personnes, illustre parfaitement l’attitude du courant dominant.
« Il ne faut pas se demander comment, techniquement, un tel meurtre de masse a été possible. Il a été possible techniquement puisqu’il a eu lieu. Tel est le point de départ obligé de toute enquête sur ce sujet. Cette vérité, il nous appartient de la rappeler simplement, il n’y a pas, il ne peut pas y avoir de débat sur l’existence des chambres à gaz.
Défenseurs de la foi (les antirévisionnistes)
Avec la montée en puissance du révisionnisme dans les années 1980, l’approche « Nous n’allons quand même pas honorer d’une réponse ces ruffians» devenait de plus en plus intenable. L’establishment s’est retrouvé à naviguer entre Charybde et Scylla. Comment engager le dialogue avec les révisionnistes sans exposer davantage de personnes aux arguments révisionnistes ? Comment réfuter les arguments des révisionnistes sans saper leurs prétentions à l’infaillibilité ? Et que se passerait-il s’ils perdaient le débat ou s’ils étaient contraints de faire des concessions majeures ? En même temps, comment pourraient-ils laisser les arguments révisionnistes sans réponse ? Les gens n’en déduiraient-ils pas qu’il n’y a pas de réponse ? Ces préoccupations contradictoires ont conduit à une stratégie de réponse mitigée. Dans l’ensemble, le courant dominant a continué à ignorer les révisionnistes, se contentant fréquemment de dénonciations outrées mais vagues. Et dans de nombreux pays, on a trouvé plus expéditif de faire pression pour que le révisionnisme soit interdit. Dans le même temps, cependant, des réponses ont été apportées, généralement par des tiers non officiels ou semi-officiels qui ont tenté de combler le vide.
Le premier chercheur à avoir sérieusement tenté de défendre les allégations relatives à l’Holocauste sur une base plus technique a été le pharmacien français Jean-Claude Pressac. Pressac, de son propre aveux, était un ancien révisionniste qui avait retrouvé le chemin de la foi dans les années 1980 après ses nombreux voyages d’études à Auschwitz. Il a convaincu la Fondation Klarsfeld à Paris de publier ses recherches (ils s’en sont mordu les doigts depuis). Le résultat fut un gros volume publié en 1989, Auschwitz : Technique et fonctionnement des chambres à gaz, de plus de 500 pages grand format, truffées de reproductions de documents inédits des archives d’Auschwitz, dont un grand nombre de plans et brochures techniques. Bien que ce livre soit censé être l’ultime réfutation de Faurisson et des révisionnistes, il n’a été distribué qu’à un millier d’exemplaires. Aujourd’hui, le livre est si rare que les exemplaires physiques se vendent à plus de 1 000 dollars; des versions numérisées sont heureusement disponibles en ligne.
Les révisionnistes se sont généralement réjouis de la moisson d’informations nouvelles que Pressac mettait à leur disposition, et ils ont noté que le livre contenait de nombreuses concessions surprenantes. L’évaluation par Pressac de la littérature sur l’Holocauste est franche et peu flatteuse, il souligne la « faillite complète de l’histoire traditionnelle » qui « repose pour l’essentiel sur des témoignages, assemblés selon l’humeur du moment, tronqués pour correspondre à une vérité arbitraire et saupoudrés de quelques documents allemands de valeur inégale et sans aucun lien les uns avec les autres ». Pressac reprendra ces griefs dans une interview ultérieure (qui ne sera publiée qu’en 2000) où il décrit le « niveau scientifique pitoyable des études sur les camps de concentration, exclusivement basées aujourd’hui sur les “sacro-saints” témoignages ». Inversement, dans la même interview, il félicite Arthur Butz pour « les connaissances et l’esprit scientifiques » qu’il apporte au sujet « et dont les historiens traditionnels manquent », enfin il fait des commentaires tout aussi favorables sur le révisionniste italien Carlo Mattogno.
Pressac ne prétendait pas avoir trouvé le Saint Graal prouvant le gazage. L’essentiel de son argumentation repose sur un faisceau de 39 « traces criminelles », telles que des commandes de portes « étanches au gaz ». Il soutenait que chacune de ces traces était révélatrice d’une intention criminelle et que, prises ensemble, elles établissaient la réalité des chambres à gaz. Il faut reconnaître que les révisionnistes n’ont pas toujours eu des explications entièrement convaincantes ou cohérentes pour chacun de ces documents (interpréter des documents de construction des années après les faits et sans contexte complet relève parfois du défi), mais en général, les révisionnistes ont fait valoir que ces « traces criminelles » sont ambiguës et pourraient s’appliquer aux chambres de fumigation, aux abris à gaz, et à d’autres fins.
L’approche de Pressac étant à bien des égards plus révisionniste qu’orthodoxe, on comprend pourquoi Carlo Mattogno a qualifié le travail de Pressac de « crypto-révisionniste » et pourquoi Germar Rudolf est allé jusqu’à suggérer qu’il était un agent double. L’approche plus scientifique de Pressac a également suscité, comme on pouvait s’y attendre, des objections de la part des traditionalistes. Claude Lanzmann, le réalisateur de Shoah, a condamné le travail de Pressac (en particulier sa «suite», parue en 1993) parce qu’il estime qu’il « légitime les arguments des révisionnistes, qui deviennent la référence pour les débats à venir». Lanzmann a également réaffirmé sa préférence pour les témoignages de survivants plutôt que pour les documents et les preuves matérielles : « Je préfère les larmes du barbier de Treblinka dans ‘Shoah’ à un document de Pressac sur les détecteurs de gaz ».
C’est le point de vue de Lanzmann qui devait plus ou moins l’emporter. Dès 1990, un an seulement après la parution du premier livre de Pressac, la France adoptait la loi Gayssot, une loi visant spécifiquement Faurisson, qui rendait le négationnisme illégal dans ce pays. La censure ouverte est rapidement devenue le moyen privilégié de traiter les révisionnistes, à mesure que de telles lois se répandaient dans la plupart des pays européens.
L’exemple de Pressac montre que toute forme de discussion en profondeur avec les révisionnistes est risquée pour les orthodoxes: dès qu’ils s’y engagent, il devient toujours immédiatement évident que l’historicité de l’Holocauste n’est pas aussi solide qu’on le prétend. En Amérique, l’un des principaux anti-révisionnistes, Michael Shermer, rédacteur en chef du magazine Skeptic, s’est emparé de la controverse sur l’Holocauste au milieu des années 1990, surtout pour relancer l’intérêt pour son magazine. Au départ, Shermer agissait en fin politicien, se montrant amical avec les révisionnistes, parvenant à entretenir des relations à peu près cordiales avec des personnes des deux camps. En 1994, Shermer avait accepté d’apparaître dans l’émission de Phil Donahue face à David Cole, un jeune juif révisionniste de l’Holocauste. Cole avait visité Auschwitz et plusieurs autres camps et avait dressé une longue liste de problèmes techniques liés aux chambres à gaz. Shermer a tenté d’obtenir l’aide de plusieurs éminents spécialistes de l’Holocauste pour répondre à ces questions et a admis en privé à Cole qu’aucun d’entre eux n’avait la moindre idée de la manière dont les chambres à gaz fonctionnaient réellement et qu’ils ne semblaient même pas y avoir songé. Il ne s’agit là que de la parole de David Cole, sauf qu’il existe des enregistrements de conversations de Shermer avec un autre révisionniste anonyme qui confirment le récit de Cole.
Shermer : Je pense que l’histoire des chambres à gaz est probablement, en termes de preuves physiques, le maillon le plus faible de toute l’histoire. Pour moi, il importe peu que l’histoire des chambres à gaz soit complètement vraie ou non. Elle pourrait l’être, elle pourrait être modifiée, pour ce que j’en sais. Mais pour moi, cela ne change en rien l’Holocauste dans son ensemble, car des millions de personnes sont toujours mortes. Qu’il s’agisse de six millions, de cinq, de quatre, de trois, de deux ou d’un, je considère toujours qu’il s’agit d’un Holocauste.
Un non révisionniste : Une partie du discours de David Cole concernait des entretiens que vous avez eus avec Hilberg et d’autres personnes. [Hilberg et Berenbaum]
Shermer : Ils étaient tous deux étonnamment ignorants des détails des questions de Cole. Mais encore une fois, ce que Berenbaum a dit, c’est : « Mais écoutez, je ne suis jamais allé là-bas pour détecter des problèmes. Je n’ai pas regardé cette poignée de porte, vous savez, en me demandant comment ils pouvaient enfermer des gens ici avec une poignée de porte pareille ». Il dit : « La prochaine fois que j’irai, je regarderai. » Voilà ce qui se passe. Il n’y a pas de « dissimulation » au sujet de l’Holocauste…
Un non-révisionniste : Les gens n’ont tout simplement pas ressenti le besoin ou n’ont pas été en mesure de se rendre sur place et de regarder.
Shermer : C’est ce qu’on appelle le problème des changements de paradigme. Tant que personne ne fait la remarque que des données aberrantes ne sont pas expliquées par le paradigme actuel et qu’on n’est pas aiguillonné, il ne se passera rien. Il se pourrait donc que les révisionnistes aient raison, mais personne n’a posé la question.
En privé, nous voyons que Shermer confirme exactement ce que Pressac a dit et ce que les révisionnistes ont toujours dit, à savoir que les chercheurs institutionnels ont pour la plupart tout tenu pour acquis et ignoré complètement les preuves physiques.
Shermer a publié en 2000 un livre qui reste l’un des ouvrages anti-révisionnistes les plus diffusés. Plus récemment, cependant, la scène antirévisionniste s’est déplacée vers l’Internet. Le plus remarquable de ces sites, c’est le blog Holocaust Controversies. Avec ce site, on n’est plus dans «l’industrie de l’Holocauste ». Il s’agit davantage d’un effort désintéressé pour tenter de combler les lacunes béantes laissées par les historiens officiels qui refusent de s’abaisser à débattre avec les révisionnistes. L’approche d’Holocaust Controversies, au lieu d’ignorer le révisionnisme, y fait front, et offre une surabondance de documentation, souvent obscure et généralement mal organisée, le tout présenté sous une épaisse couche d’esbroufe visant à donner l’impression qu’on avait définitivement fermé leur clapet aux révisionnistes. Leur seule tentative de produire quelque chose qui ressemble à un livre est un « livre blanc » de plus de 500 pages en format PDF. Ce texte n’est pas un ouvrage d’initiation, mais se veut une réponse à de nombreux textes révisionnistes à la pointe de la recherche.
Les révisionnistes ont répondu avec leurs propres 1 400 pages. Cette prolifération des échanges est de nature à en décourager plus d’un. Si l’Holocauste est vraiment le « génocide le mieux documenté de l’histoire », comme l’affirme Deborah Lipstadt, et s’il existe des preuves absolues, comme on nous l’assure, ne devrait-il pas être possible de présenter ces preuves de manière un peu plus concise ? Mais précisément, une présentation concise des meilleures preuves pourrait être facilement lue et évaluée – ce qu’apparemment, on cherche à éviter. La tactique employée semble être de perdre le lecteur dans un amas de détails, de l’entraîner dans un dédale de bottes de foin en laissant entendre que les aiguilles recherchées se cachent quelque part à l’intérieur. Ces efforts trahissent en creux l’affirmation selon laquelle il n’y aurait rien à débattre.
Conclusion
La position dominante selon laquelle l’Holocauste serait une vérité absolue qui ne pourrait être débattue est d’une indigence intellectuelle qui viole tous les idéaux de la méthode scientifique et du libre examen. La propre littérature des tenants de cette position dément leur profession de foi, en particulier les travaux de Reitlinger et de Pressac. On pourrait s’étendre longuement sur la liberté d’expression et justifier en son nom le révisionnisme. Mais sa meilleure raison d’être est encore plus simple : c’est lui qui dit vrai.
Francis Goumain – Traduction
https://www.unz.com/article/a-case-for-open-debate-on-the-holocaust/
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