Pubblico a seguire, nel testo originale francese, le osservazioni del prof. Faurisson alla sentenza della giudice Fabienne Siredey-Garnier, sentenza che ha respinto la querela del professore contro la giornalista del “Monde” Ariane Chemin, che lo aveva definito “mentitore”, “Falsificatore” e “falsario della storia. Il testo della sentenza è consultabile all’indirizzo: https://www.scribd.com/document/352380706/robert-faurisson-contro-ariane-chemin-il-testo-della-sentenza-del-06-06-2017
Tribunal de Grande Instance de Paris,
17e chambre correctionnelle, 6 juin 2017
Président : Fabienne Siredey-Garnier. Assesseurs : Marc Pinturault et Caroline Kuhnmunch. Ministère public : Florence Gilbert. N° de parquet : 14356000489. Plaidoiries le 9 mai 2017. Robert Faurisson porte plainte pour diffamation publique contre Ariane Chemin, journaliste du Monde, et Teresa Cremisi, directrice de publication des Editions Flammarion, pour avoir écrit et publié dans Le Monde / 70 ans d’histoire (août 2014, 496 p.) un article intitulé : « 29 décembre 1978 / Le jour où Le Monde a publié la tribune de Faurisson » (p. 469-470).
Le texte du jugement qui me déboute de mes demandes
Voyez en pièce jointe les dix pages du jugement du 6 juin 2017 qui déclare recevable l’offre de preuve d’Ariane Chemin, renvoie Ariane Chemin et Teresa Cremisi des fins de la poursuite, déclare Robert Faurisson recevable en sa constitution de partie civile et le déboute de ses demandes en raison de la relaxe prononcée.
Mes premiers commentaires sur ce jugement
Me voici déclaré 1) un menteur, 2) un falsificateur et 3) un faussaire de l’histoire. De 1979 à 2017, soit en 38 ans, jamais une instance judiciaire n’a porté à mon encontre une seule de ces trois accusations. Si j’avais été vraiment condamné à l’un ou à l’autre de ces titres, les médias du monde occidental auraient immanquablement corné la nouvelle à tous les échos.
Mais il y a pire. Dans ce jugement, on ne me fournit pas un seul exemple, pas une seule preuve de ce que je serais effectivement soit « un menteur professionnel », soit un « falsificateur », soit un « faussaire de l’histoire ». J’attendais au moins trois exemples, trois preuves. Je ne découvre rien de tel.
Parce que j’ai souvent fait état du résultat de mes enquêtes sur les prétendues chambres à gaz hitlériennes et le prétendu génocide des juifs, et cela notamment en une phrase de près de soixante mots, j’ai pu être condamné pour « diffamation raciale (!) », pour « dommage à autrui » (!), pour « contestation » (loi Gayssot) (!) ou pour tel autre motif, mais jamais je n’ai été condamné comme menteur professionnel, comme falsificateur ou comme faussaire de l’histoire. Certains de mes adversaires sont allés jusqu’à déplorer cet état de fait surtout quand, par exemple, un arrêt de la cour de Paris, en date du 26 avril 1983, a rendu justice à la qualité de mes travaux sur les « chambres à gaz nazies ». J’ai, d’autre part, obtenu, par le passé, la condamnation de personnes déclarant que j’avais été condamné comme faussaire de l’histoire (tel a été le cas de l’avocat Bernard Edelman, docteur en droit, et du responsable du Recueil Dalloz-Sirey, « la bible des juristes », successivement en première instance, en appel et en cassation ; voy., par exemple, Le professeur Faurisson obtient la condamnation du Dalloz-Sirey, 23 novembre 1983).
L’explication, incroyablement biscornue, de mes juges se situe à la page 6 de leur écrit. Pour eux, les différentes juridictions qui, par le passé, se sont prononcées sur mon cas l’auraient fait en recourant à des « formulations et précautions stylistiques et méthodologiques » qui cachaient leur conviction profonde selon laquelle j’aurais « occulté et travesti la vérité historique ». Mes juges estiment que leurs précautionneux prédécesseurs n’auraient pas exprimé le fond de leur pensée ! Pendant 38 ans (de 1979 à nos jours), lesdits prédécesseurs auraient considéré que j’étais un homme qui avait « occulté et travesti la vérité historique » mais, pendant 38 ans, prenant toutes sortes de précautions, ils n’auraient pas osé et su le dire. Ici on attend une démonstration. On aimerait savoir comment, tout d’un coup, en 2017, mes juges auraient soudainement sondé les cœurs et les reins de leurs timides prédécesseurs. Quelles auraient été au juste ces « formulations » précautionneuses ? Ces « précautions stylistiques » ? Et surtout ces « précautions méthodologiques » qu’on a peine à imaginer vu le caractère jargonnesque de la formulation ? On aimerait surtout des démonstrations rigoureuses avec, d’une part, les phrases des anciens juges, d’autre part, leurs « précautions » et, enfin, la traduction précise de leur pensée profonde par de nouveaux juges, sans doute particulièrement pénétrants.
De quel droit le tribunal s’est-il dispensé de toute véritable démonstration ?
Il est arrivé que, portant plainte contre telle personne me traitant de « faussaire », j’aie été débouté. Tel a été le cas quand Robert Badinter a osé dire à la télévision qu’il m’avait fait condamner « pour être un faussaire de l’histoire ». Mais la vérité allait se révéler tout autre. En 2007, les juges de la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris ont expressément prononcé que l’ancien Garde des Sceaux avait « échoué en son offre de preuve » (p. 16 du jugement du 21 mai 2007), ce qui signifie que R. Badinter n’avait pas été capable de prouver que Faurisson avait été condamné en qualité de « faussaire de l’histoire ». R. Badinter n’avait échappé à une condamnation qu’au bénéfice de « la bonne foi » (sic). Dans ces conditions, les juges de la même chambre du même tribunal de Paris, cette fois-ci, en 2017, sous la présidence de Dame Siredey-Garnier ne peuvent pas se prévaloir d’un tel jugement et l’invoquer pour conclure qu’il y avait là, dans ce jugement même de 2007, une preuve de plus de ce que Faurisson était au fond un faussaire de l’histoire, un faussaire stigmatisé comme tel par une instance juridictionnelle française. C’est pourtant ce qu’ont eu l’audace de faire ces juges, le 6 juin 2017.
Autre étrangeté : en 1990, le Parlement, avec la loi Gayssot (ou « loi Faurisson »), a soudain institué en délit le fait même de contester l’existence de la Shoah et des « chambres à gaz exterminatoires ». Soit ! Mais comment, le 6 juin 2017, le tribunal a-t-il pu ajouter que cette loi « confère nécessairement aux personnes persistant [dans la contestation] la double qualité de délinquant et de menteur » (p. 6) ? La qualité de « délinquant », certes, mais celle de « menteur », nulle part. On s’arroge le droit de qualifier de « menteur » celui qui ose « contester » la vérité révélée aux juges et par les juges de Nuremberg : serions-nous là face à l’application d’un dogme de nature religieuse, selon lequel celui qui persiste à douter est nécessairement de mauvaise foi ?
Le tribunal présidé par Dame Siredey-Garnier s’est lui-même permis de gravement falsifier le texte et le contenu de l’arrêt susmentionné du 26 avril 1983. Au bas de la page 8, citant un important passage de cet arrêt, il en interrompt subitement le cours et en omet froidement la si importante conclusion. Juste après les mots « plus de quatorze ans », suivis d’un point-virgule, la cour avait ajouté le considérant suivant : « la valeur des conclusions défendues par M. Faurisson [sur les chambres à gaz nazies] relève donc de la seule appréciation des experts, des historiens et du public ». On aura noté la présence de la conjonction « donc ». Pour la cour, les recherches, les travaux, les conclusions de M. Faurisson en ce domaine sont si sérieux (car sans aucune trace soit de « légèreté », soit de « négligence », soit d’ignorance délibérée, soit, surtout, de « mensonge ») que tout le monde doit avoir le droit 1) de dire, tout comme Faurisson, que ces prétendues chambres à gaz nazies ne sont qu’un mensonge historique et 2), à plus forte raison, d’en débattre librement.
Comment des magistrats peuvent-ils ainsi pousser l’aplomb jusqu’à dénaturer par de tels escamotages le sens d’une décision de justice ? Il est inconcevable qu’un arrêt qui contient, dans l’une de ses parties, un pareil hommage à mon travail sur les prétendues armes de destruction massive d’Adolf Hitler contienne, au fond, l’idée ou l’accusation que je serais « un menteur professionnel », un « falsificateur » ou un « faussaire de l’histoire ». Il est tout aussi inconcevable qu’un jugement où il est dit que Robert Badinter a été incapable de prouver qu’il avait, en tant qu’avocat, fait condamner Robert Faurisson en qualité de « faussaire de l’histoire » contienne, au fond, l’idée que le même Robert Faurisson serait, lui, un « faussaire avéré de l’histoire ». Assurément des juges peuvent quelquefois exprimer au début de leur sentence un avis, puis, par la suite, exprimer sur tel autre point des réserves ou des critiques mais ils ne le feront pas au point d’aller jusqu’à s’infliger un pareil démenti ou jusqu’à tenir un discours aussi incohérent.
[Ces « premiers commentaires » devraient avoir prochainement une suite]
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